[article] in Techniques de l'ingénieur G > Vol. G1 (Trimestriel) . - 35 p. Titre : | Ecoconception: état de l'art des outils disponibles | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Béatrice Bellini, Auteur ; Janin, Marc, Auteur | Année de publication : | 2007 | Article en page(s) : | 35 p. | Note générale : | Bibliogr. | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Ecoconception Art | Résumé : | Le contexte réglementaire, normatif et la pression des marchés conduisent de plus en plus d’entreprises à approfondir une démarche caractérisée par l’intégration de l’environnement dès la conception des produits. Cette approche permet, en effet, la minimisation des impacts à la source dans une optique de prévention des pollutions. Elle est largement préférable à l’approche curative, actuellement majoritaire au sein de la culture industrielle, traduite le plus souvent par un report de la pollution, par exemple l’épuration des eaux qui mène à la formation de boues qu’il faut ensuite traiter.
L’écoconception est définie dans le rapport technique ISO/TR 14062 comme étant « l’intégration des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits ». Cette prise en compte de l’environnement dès la conception du produit* est en plein développement aujourd’hui, et les entreprises perçoivent de plus en plus l’écoconception comme un enjeu concurrentiel et une source d’innovation. Cependant, la démarche se retrouve de manière plus modeste dans les petites et moyennes entreprises dont les capacités financières sont réduites.
Nota
le produit est considéré comme produit, service ou système.
À noter qu’il est nécessaire de ne pas confondre les approches liées à un site et les approches liées au produit. En effet, de nombreux outils de management de site existent, et même s’ils abordent parfois la question du produit, elle est rarement centrale et orientée sur une approche tout au long de son cycle de vie de fait multisite.
En agissant au niveau de la conception des produits, les performances environnementales ont toutes les chances d’être optimales. Ainsi, jusqu’à 80 % des nuisances d’un produit tout au long de son cycle de vie sont déterminées dès la phase de conception [DE WINTER (A.), KALS (J.A.G.) - A methodic approach to the environmental effects of manufacturing CIRP] . Il est donc important de réfléchir à l’intégration de la donnée écologique dès cette étape. Les efforts en matière d’écoconception peuvent d’ailleurs porter sur une ou plusieurs des phases du cycle de vie du produit :
* la phase de développement du produit avec, par exemple, l’utilisation de matériaux renouvelables ou moins énergivores ;
* la phase de fabrication avec, par exemple, l’emploi de procédés nécessitant moins de matériaux, moins d’énergie ;
* la phase de distribution avec, par exemple, la diminution du volume ou du poids des emballages ;
* la phase d’utilisation avec, par exemple, une moindre consommation d’énergie, un accroissement de la durée de vie ;
* la phase de fin de vie avec, par exemple, une aide au désassemblage ou à la préservation de la qualité des matériaux en vue d’un recyclage matière.
L’intégration de l’écoconception du produit peut s’avérer être une source d’opportunités concurrentielles. Brezet [BREZET (J.C) - Dynamics in ecodesign practice] et Janin [JANIN (M.) - Démarche d'éco-conception en entreprise un enjeu : construire la cohérence entre outils et processus] ont ainsi défini quatre niveaux d’écoconception qui traduisent la maturité de la démarche :
* niveau 1 : amélioration environnementale progressive de produits existants ;
* niveau 2 : reconception de produits différents, basée sur une technologie existante, mais améliorée ;
* niveau 3 : nouveau concept présentant la même fonctionnalité mais avec fonctions techniques différentes (par exemple : passage d’énergie fossile à l’énergie renouvelable) ;
* niveau 4 : nouveau système productif avec passage d’une logique produit à une logique service (par exemple : location de surface de moquettes).
Le niveau d’écoconception va impliquer chez l’industriel une remise en cause croissante des modes de pensée, d’action et d’organisation.
Selon une étude BVA pour l’ADEME [BVA - Étude (pour l’ADEME) sur le déploiement de l’éco-conception en France et sur les attentes et besoins des entreprises] , 62 % des entreprises sont sensibilisées à l’écoconception, dont 20 % ont des approches systématiques et 13 % débutent. Mais une des difficultés relevées dans la mise en place de la démarche vient d’une profusion d’outils d’écoconception difficile à appréhender. En effet, la dynamique du Grenelle de l’environnement, avec, en particulier le projet d’affichage environnemental des produits de grande consommation, a entraîné une augmentation de l’offre d’outils. Cet article propose une cartographie des outils d’écoconception afin d’aider les entreprises à effectuer un choix de l’outil qui leur est le mieux adapté.
Dans un premier temps sont exposés les types d’approches, avec une cartographie reprenant certains outils. Une présentation plus spécifique de chaque type d’outil est ensuite réalisée dans un second temps. Enfin, une dernière partie est consacrée à une approche plus pragmatique de ces outils en fonction des étapes de développement des produits, mais également des acteurs susceptibles de les utiliser dans une démarche d’écoconception de l’entreprise.
| REFERENCE : | G 6 010v2 | DEWEY : | 333.7 | Date : | Octobre 2011 | En ligne : | http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/environnement-securite-th5/ [...] |
[article] Ecoconception: état de l'art des outils disponibles [texte imprimé] / Béatrice Bellini, Auteur ; Janin, Marc, Auteur . - 2007 . - 35 p. Bibliogr. Langues : Français ( fre) in Techniques de l'ingénieur G > Vol. G1 (Trimestriel) . - 35 p. Mots-clés : | Ecoconception Art | Résumé : | Le contexte réglementaire, normatif et la pression des marchés conduisent de plus en plus d’entreprises à approfondir une démarche caractérisée par l’intégration de l’environnement dès la conception des produits. Cette approche permet, en effet, la minimisation des impacts à la source dans une optique de prévention des pollutions. Elle est largement préférable à l’approche curative, actuellement majoritaire au sein de la culture industrielle, traduite le plus souvent par un report de la pollution, par exemple l’épuration des eaux qui mène à la formation de boues qu’il faut ensuite traiter.
L’écoconception est définie dans le rapport technique ISO/TR 14062 comme étant « l’intégration des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits ». Cette prise en compte de l’environnement dès la conception du produit* est en plein développement aujourd’hui, et les entreprises perçoivent de plus en plus l’écoconception comme un enjeu concurrentiel et une source d’innovation. Cependant, la démarche se retrouve de manière plus modeste dans les petites et moyennes entreprises dont les capacités financières sont réduites.
Nota
le produit est considéré comme produit, service ou système.
À noter qu’il est nécessaire de ne pas confondre les approches liées à un site et les approches liées au produit. En effet, de nombreux outils de management de site existent, et même s’ils abordent parfois la question du produit, elle est rarement centrale et orientée sur une approche tout au long de son cycle de vie de fait multisite.
En agissant au niveau de la conception des produits, les performances environnementales ont toutes les chances d’être optimales. Ainsi, jusqu’à 80 % des nuisances d’un produit tout au long de son cycle de vie sont déterminées dès la phase de conception [DE WINTER (A.), KALS (J.A.G.) - A methodic approach to the environmental effects of manufacturing CIRP] . Il est donc important de réfléchir à l’intégration de la donnée écologique dès cette étape. Les efforts en matière d’écoconception peuvent d’ailleurs porter sur une ou plusieurs des phases du cycle de vie du produit :
* la phase de développement du produit avec, par exemple, l’utilisation de matériaux renouvelables ou moins énergivores ;
* la phase de fabrication avec, par exemple, l’emploi de procédés nécessitant moins de matériaux, moins d’énergie ;
* la phase de distribution avec, par exemple, la diminution du volume ou du poids des emballages ;
* la phase d’utilisation avec, par exemple, une moindre consommation d’énergie, un accroissement de la durée de vie ;
* la phase de fin de vie avec, par exemple, une aide au désassemblage ou à la préservation de la qualité des matériaux en vue d’un recyclage matière.
L’intégration de l’écoconception du produit peut s’avérer être une source d’opportunités concurrentielles. Brezet [BREZET (J.C) - Dynamics in ecodesign practice] et Janin [JANIN (M.) - Démarche d'éco-conception en entreprise un enjeu : construire la cohérence entre outils et processus] ont ainsi défini quatre niveaux d’écoconception qui traduisent la maturité de la démarche :
* niveau 1 : amélioration environnementale progressive de produits existants ;
* niveau 2 : reconception de produits différents, basée sur une technologie existante, mais améliorée ;
* niveau 3 : nouveau concept présentant la même fonctionnalité mais avec fonctions techniques différentes (par exemple : passage d’énergie fossile à l’énergie renouvelable) ;
* niveau 4 : nouveau système productif avec passage d’une logique produit à une logique service (par exemple : location de surface de moquettes).
Le niveau d’écoconception va impliquer chez l’industriel une remise en cause croissante des modes de pensée, d’action et d’organisation.
Selon une étude BVA pour l’ADEME [BVA - Étude (pour l’ADEME) sur le déploiement de l’éco-conception en France et sur les attentes et besoins des entreprises] , 62 % des entreprises sont sensibilisées à l’écoconception, dont 20 % ont des approches systématiques et 13 % débutent. Mais une des difficultés relevées dans la mise en place de la démarche vient d’une profusion d’outils d’écoconception difficile à appréhender. En effet, la dynamique du Grenelle de l’environnement, avec, en particulier le projet d’affichage environnemental des produits de grande consommation, a entraîné une augmentation de l’offre d’outils. Cet article propose une cartographie des outils d’écoconception afin d’aider les entreprises à effectuer un choix de l’outil qui leur est le mieux adapté.
Dans un premier temps sont exposés les types d’approches, avec une cartographie reprenant certains outils. Une présentation plus spécifique de chaque type d’outil est ensuite réalisée dans un second temps. Enfin, une dernière partie est consacrée à une approche plus pragmatique de ces outils en fonction des étapes de développement des produits, mais également des acteurs susceptibles de les utiliser dans une démarche d’écoconception de l’entreprise.
| REFERENCE : | G 6 010v2 | DEWEY : | 333.7 | Date : | Octobre 2011 | En ligne : | http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/environnement-securite-th5/ [...] |
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