[article] in Techniques de l'Ingénieur F > Vol. F2 (Trimestriel) . - 21 p. Titre : | Verre d'emballage alimentaire | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jean-Luc Boutonnier, Auteur | Année de publication : | 2007 | Article en page(s) : | 21 p. | Note générale : | Bibliogr. | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Verre Emballage Alimentation | Résumé : | Le verre qui a vu le jour, quelque part au Proche-Orient il y a 4 500 ans, est une des créations humaines, vraisemblablement fortuite, et des plus étonnantes ! Depuis ses origines, vers 2 500 avant Jésus Christ et jusqu'au XVIe siècle, le verre resta toutefois une denrée chère et, par conséquent, réservée à des emplois nobles, tels que des bijoux, des amulettes ou même, dans le cas de compositions renfermant de l'antimoine, des médicaments ingérés sous forme de poudres fines.
Il fallut attendre le début de notre ère pour voir apparaître deux inventions majeures :
amélioration de la pureté de la matière première utilisée, la silice, avec l'obtention d'un verre transparent, permettant l'amélioration de l'aspect des objets fabriqués ;
une innovation technologique, avec la possibilité de fabriquer des corps creux, grâce au procédé de soufflage.
Le verre est un matériau d'emballage qui, bien que relativement ancien, jouit encore de nos jours, notamment en raison de sa neutralité, vis-à-vis de son contenu, d'un effet rassurant auprès du consommateur. En effet, une enquête conduite, en 2009, par la Fédération européenne du verre, auprès de 6 200 familles, a démontré que les trois quarts des consommateurs européens privilégiaient le verre comme matériau d'emballage des denrées alimentaires (aliments et boissons). Depuis quelques années, avec la prise en compte de l'impact environnemental et plus particulièrement de l'empreinte carbone des produits alimentaires et de leurs emballages, le verre a fait l'objet de critiques implicites de la part de fabricants d'emballages concurrents...
Cela dit, l'industrie du verre, consciente non seulement des atouts de son matériau, mais aussi des faiblesses de ce dernier, met en œuvre toute une série de mesures en direction de l'éco-conception et du développement durable. Elles concernent principalement trois aspects :
les matières premières : l'augmentation de la proportion de calcin (verre recyclé traité) dans le mélange vitrifiable, réduit le rejet de CO2 par le four. Ainsi, il a été démontré que l'emploi d'une tonne de calcin diminue le rejet de CO2 , de l'ordre de 500 kg. Cela sous-entend, à l'évidence, de poursuivre les efforts en matière de tri sélectif des emballages afin d'accroître le pourcentage de recyclage, qui n'était en 2009 que de 61 % avec un objectif pour 2012 de 75 %. Dans ce registre, on constate que le recyclage du verre est très inégal entre les régions françaises, d'où la nécessité de développer des mesures d'incitation dans les zones moins performantes en matière de tri... ;
la logistique : des progrès peuvent encore être réalisés en matière de réduction des distances de transport qui existent entre les centres de traitement des verres recyclés et les verreries. L'optimisation de la logistique relative au transport de verre brisé permettra des gains entre les centres de traitement et ceux de fabrication du verre, en termes de rejet de CO2 ;
les emballages : la réduction du poids des bouteilles de vin tranquille, de l'ordre de 15 %, est une solution qui a été envisagée en début d'année 2009, avec pour contrainte l'assurance d'une conservation du vin, et la résistance mécanique, comparables à celle obtenue avec une bouteille classique.
L'industrie du verre, récemment mise en cause dans un contexte concurrentiel dispose de nombreux atouts afin d'une part, de répondre à ses détracteurs et d'autre part, de préserver le capital de confiance qui lui est accordé depuis longtemps par les consommateurs.
| REFERENCE : | F 1 322 | Date : | Mars 2012 | En ligne : | http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/procedes-chimie-bio-agro-th [...] |
[article] Verre d'emballage alimentaire [texte imprimé] / Jean-Luc Boutonnier, Auteur . - 2007 . - 21 p. Bibliogr. Langues : Français ( fre) in Techniques de l'Ingénieur F > Vol. F2 (Trimestriel) . - 21 p. Mots-clés : | Verre Emballage Alimentation | Résumé : | Le verre qui a vu le jour, quelque part au Proche-Orient il y a 4 500 ans, est une des créations humaines, vraisemblablement fortuite, et des plus étonnantes ! Depuis ses origines, vers 2 500 avant Jésus Christ et jusqu'au XVIe siècle, le verre resta toutefois une denrée chère et, par conséquent, réservée à des emplois nobles, tels que des bijoux, des amulettes ou même, dans le cas de compositions renfermant de l'antimoine, des médicaments ingérés sous forme de poudres fines.
Il fallut attendre le début de notre ère pour voir apparaître deux inventions majeures :
amélioration de la pureté de la matière première utilisée, la silice, avec l'obtention d'un verre transparent, permettant l'amélioration de l'aspect des objets fabriqués ;
une innovation technologique, avec la possibilité de fabriquer des corps creux, grâce au procédé de soufflage.
Le verre est un matériau d'emballage qui, bien que relativement ancien, jouit encore de nos jours, notamment en raison de sa neutralité, vis-à-vis de son contenu, d'un effet rassurant auprès du consommateur. En effet, une enquête conduite, en 2009, par la Fédération européenne du verre, auprès de 6 200 familles, a démontré que les trois quarts des consommateurs européens privilégiaient le verre comme matériau d'emballage des denrées alimentaires (aliments et boissons). Depuis quelques années, avec la prise en compte de l'impact environnemental et plus particulièrement de l'empreinte carbone des produits alimentaires et de leurs emballages, le verre a fait l'objet de critiques implicites de la part de fabricants d'emballages concurrents...
Cela dit, l'industrie du verre, consciente non seulement des atouts de son matériau, mais aussi des faiblesses de ce dernier, met en œuvre toute une série de mesures en direction de l'éco-conception et du développement durable. Elles concernent principalement trois aspects :
les matières premières : l'augmentation de la proportion de calcin (verre recyclé traité) dans le mélange vitrifiable, réduit le rejet de CO2 par le four. Ainsi, il a été démontré que l'emploi d'une tonne de calcin diminue le rejet de CO2 , de l'ordre de 500 kg. Cela sous-entend, à l'évidence, de poursuivre les efforts en matière de tri sélectif des emballages afin d'accroître le pourcentage de recyclage, qui n'était en 2009 que de 61 % avec un objectif pour 2012 de 75 %. Dans ce registre, on constate que le recyclage du verre est très inégal entre les régions françaises, d'où la nécessité de développer des mesures d'incitation dans les zones moins performantes en matière de tri... ;
la logistique : des progrès peuvent encore être réalisés en matière de réduction des distances de transport qui existent entre les centres de traitement des verres recyclés et les verreries. L'optimisation de la logistique relative au transport de verre brisé permettra des gains entre les centres de traitement et ceux de fabrication du verre, en termes de rejet de CO2 ;
les emballages : la réduction du poids des bouteilles de vin tranquille, de l'ordre de 15 %, est une solution qui a été envisagée en début d'année 2009, avec pour contrainte l'assurance d'une conservation du vin, et la résistance mécanique, comparables à celle obtenue avec une bouteille classique.
L'industrie du verre, récemment mise en cause dans un contexte concurrentiel dispose de nombreux atouts afin d'une part, de répondre à ses détracteurs et d'autre part, de préserver le capital de confiance qui lui est accordé depuis longtemps par les consommateurs.
| REFERENCE : | F 1 322 | Date : | Mars 2012 | En ligne : | http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/procedes-chimie-bio-agro-th [...] |
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