Biotechnologies dans la métallurgie extractive / Dominique Morin in Techniques de l'ingenieur BIO, Vol. BIO 2 (Trimestrielle)
Biotechnologies dans la métallurgie extractive [texte imprimé] / Dominique Morin, Auteur . - 2010 . - 12 p.
Bibliogr.
Langues : Français (fre)
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Mots-clés : Biotechnologie Métallurgie extractive. Résumé : La mise en œuvre de matière vivante pour le traitement de matière minérale est à la croisée de plusieurs chemins ; la microbiologie, la pédologie, la géologie, la géochimie et la minéralurgie ou science du traitement des matières minérales.
Les microbiologistes à la recherche d’organismes jusque-là inconnus ont découvert des micro‐organismes vivant directement de la transformation des minéraux. Ils ont mis en évidence, par là aussi, que de tels micro‐organismes accéléraient considérablement les vitesses des réactions de transformation. Les pédologues et les géochimistes ont montré que chaque sol, chaque gisement porte son monde vivant qui en est une part d’identité.
Les minéralurgistes, qui mettent au point et utilisent les procédés de traitement de la matière minérale, ont pour obligation de sélectionner les procédés donnant le meilleur compromis entre la rentabilité et les nuisances pour l’environnement.
L’hydrométallurgie, domaine relatif à la séparation et à la récupération des métaux par voie aqueuse, est le lieu de rencontre de ces spécialistes. Milieu de confinement des produits de réactions des minéraux, la solution aqueuse de l’hydrométallurgie rappelle le milieu baignant le monde des micro‐organismes.
Il est bien clair que toutes les opérations de concentration des métaux mises au point par l’homme trouvent un écho dans la nature. Le monde biologique y participe en décomposant par action directe ou indirecte la matière minérale, en constituant un milieu favorable à la circulation du métal en phase aqueuse ou en immobilisant ce métal.
C’est un survol des phénomènes biologiques exploités, ou qui pourraient l’être dans l’avenir, qui va être présenté ci‐après.
Pour ce qui est de la décomposition de la matière minérale, la dégradation des composés sulfurés métalliques est le procédé avec intervention biologique le plus avancé dans le développement industriel. Dans le principe, ce procédé utilise des bactéries qui catalysent l’oxydation des sulfures, ce qui conduit à la dissolution des métaux.
Au stade industriel, la technique est exploitée pour les minerais de cuivre, d’or, d’uranium et de cobalt.
Le traitement suivant d’autres principes de matières minérales oxydées, dont certains minéraux industriels, est à l’étude.
Deux autres activités ont un intérêt potentiel dépassant le domaine de la métallurgie extractive : la fixation des métaux par de la matière biologique vivante ou morte et la destruction biologique de réactifs organiques comme les cyanures.
REFERENCE : M 2 238 DEWEY : 620 Date : Juin 2002 En ligne : http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/materiaux-th11/elaboration- [...]